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Si acheter un logement est très cher, être propriétaire au sein d’une copropriété n’est pas donné non plus. Les charges de copropriétés ont explosé ces dernières années et elles vont continuer d’augmenter à cause de la rénovation énergétique du parc immobilier.La crise économique n’a épargné personne, pas même les copropriétaires. Ils se croyaient pourtant à l’abri parce qu’ils détenaient un titre de propriété. Mais aujourd’hui, outre le prix d’achat du bien immobilier, il y a d’autres dépenses qu’il faut prendre en compte. « Quand on achète un appartement, il faut voir le coût d’acquisition, mais en même temps quelles sont les charges qui vont aller avec, y compris les charges foncières », précise Nicolas Jacquet, président d’Urbania-Adyal, numéro deux de la gestion de logement en France.

Et malheureusement pour les copropriétaires, toutes les charges ont augmenté. Le coût de l’énergie s’est envolé pendant la crise financière et les factures de chauffage et d’électricité pèsent de plus en plus lourdement sur le budget des ménages. Les taxes foncières ont également fortement augmenté, parce que les collectivités locales sont en manque de recettes depuis la suppression de la taxe professionnelle. Quant aux tarifs des syndics de copropriétés, ils sont aussi en hausse.

La rénovation énergétique risque de faire exploser les charges

Mais ce qui risque d’accentuer le coût du logement pour les copropriétaires, ce sont les charges d’entretien d’immeuble, surtout dans le parc immobilier ancien, à cause des objectifs du Grenelle de l’environnement.

En effet, pour éviter le gaspillage énergétique, les anciens immeubles devront être rénovés et mieux isolés, ce qui entraine des travaux immobiliers souvent coûteux… Une mesure dont le coût est astronomique selon Marc Jaures : « Les experts ont chiffré à 480 milliards d’euros, le montant des travaux à réaliser dans les copropriétés dans les 30 ans à venir ». Ce sont ces 480 milliards qui peuvent faire exploser le budget des copropriétaires, d’autant plus si le montant des travaux n’a pas été suffisamment anticipé.

Aujourd’hui, il est difficile de savoir qui va payer, si se seront seulement les copropriétaires ou si les locataires devront également mettre la main à la poche. Ce qui est sûr, c’est que les copropriétaires auront du mal à tout financer. « Il faut imaginer des stratégies d’emprunts pour les copropriétés, peut-être avec des formules d’incitations fiscales », explique Nicolas Jacquet, « Pourquoi on n’aiderait que le neuf ? On sait que le grand enjeu du Grenelle de l’environnement, il est sur l’ancien ».