Qu’est-ce que l’IRL ?
L’indice de référence des loyers (IRL) correspond, selon l’Insee , à la moyenne, sur les douze derniers mois, de l’indice des prix à la consommation hors tabac et hors loyers. Il n’est pas obligatoire.

A quoi sert-il ?
L’IRL sert de base à la révision des loyers d’habitation par les propriétaires privés et permet de donner un plafond maximal d’augmentation des loyers que sont en droit de demander les bailleurs, selon la clause d’indexation. Si le bail ne comporte pas cette clause, c’est le dernier indice connu avant la signature du bail qui est à prendre en compte par le propriétaire.
Une nouvelle augmentation de l’IRL…
Pour poursuivre notre exemple de 2011, on voit que l’IRL suit l’inflation et affiche une nouvelle hausse. En hausse depuis plus de deux ans, il gagne à nouveau +0,14 point par rapport au premier trimestre 2011 au cours duquel l’IRL enregistrait déjà une hausse de 1,60%. Progressant au second trimestre 2011 de 1,73%, l’indice de référence des loyers se hisse à 120,31. La Chaine Immo constate, que l’IRL parvient à son niveau record depuis le premier trimestre 2009, au cours duquel le taux d’augmentation était de 2,24%.
Les charges, elles, augmentent encore plus vite : 2,5% à 4% de hausse par an.
Dans un contexte de déconnexion du marché immobilier, la France représente le troisième marché le plus surévalué au monde, derrière Hong Kong et l’Australie.
… vers une nouvelle hausse des loyers
La hausse des loyers est inévitable.
Ainsi, les propriétaires-bailleurs vont pouvoir réévaluer leurs baux selon la formule suivante :
Montant du nouveau loyer = loyer précédent x (IRL du trimestre concerné / IRL des loyers du même trimestre de l’année précédente).
A titre d’exemple, pour un loyer mensuel de 650€ (référence du bail : 2ème trimestre), la valeur maximale du nouveau loyer ne pourra excéder : 650 x (120,31 / 118,26) = 661,27€.
L’APL remis en cause
Entre ces aides et celles débloquées par les collectivités, chaque année, 7 milliards d’euros faciliteraient, dans certains cas, la progression impressionnante des loyers.
Dans une interview donnée à Capital, un sénateur soutient ses dires par un exemple aberrant, observé au sein même de sa commune : « […] j’ai découvert qu’un meublé de 50 mètres carrés était loué 2.000 euros par mois à une femme seule vivant avec six enfants. Pour payer ce loyer exhorbitant, le locataire touchait 800 euros du Conseil général et près de 650 euros d’APL ! Les aides publiques doivent-elles permettre cela ? ».
A contrario : une baisse des loyers pour les étudiants
Alors que la course au logement a déjà commencé pour près d’1,5 million d’étudiants, les loyers des petites surfaces reculent dans la plupart des grandes villes universitaires. Redoutant les impayés, les propriétaires se montrent moins gourmands, bien que les studios et chambres de bonne restent hors de prix.
Le prix du loyer moyen par mètre carré a ainsi chuté de 5% à Lille, de 3,9% à Rennes, de 2,5% à Montpellier et de 3,6% à Paris.